Il y a des gens pour qui goutter aux petites choses simples est plus difficile que pour d'autres. Il y a des gens pour qui le conditionnel se conjugue comme au présent, pour qui la vie ne veut rien dire.
Ils sont perdus, et ne demandent qu'à être soutenus plutôt que d'être jugés. Beaucoup d'entres eux aimeraient s'en sortir. Ils sont comme nous, comme vous et moi, et aimeraient trouver leur place parmis vous, parmis nous.
Il y a des gens pour qui la vie fait mal, pour qui chaque jour est une épreuve.
Il y a pire que nous, et sans doute mieux, se morfondre sur la condition d'êtres plus malheureux que soi n'arrange en rien notre condition me direz-vous... Mais ignorer leur souffrnace, c'est se laisser acheter par l'égoïsme et perdre une grande parties de nos valeurs humaines. Personne ne peut hélas sauver le monde, mais on peut sans doute l'aider à ne pas trop sombrer. Parce qu'une main tendue peut parfois sauver une vie.
Hier, je cherchais des informations sur l'anoréxie. Je suis alors tombée sur un blog, celui d'une jeune femme de 25 ans, luttant pour s'en sortir. Je n'ai pas pu tout lire d'un seul coup, mais je n'ai pas trouvé de passage traitant du regard d'autrui posé sur elle.
Un regard peut faire tellement de mal, souvent, il est plus parlant que les mots eux mêmes. Et à cet instant, j'ai pris conscience que la vie ne tient vraiment qu'à un fil.
Impulsive et dépressive, je sais qu'il y a un "risque" pour qu'un simple regard déclenche chez moi ce que j'appellerais le "processus de mon auto-destruction finale".
Comme quoi, on a tous, au fond de nous, au fond des yeux, le pouvoir d'aider ou d'enfoncer son prochain...

Si quelqu'un passait par ici et souhaiterais connaitre l'adresse du blog de cette jeune femme si courageuse, faites le moi savoir...

Je t'ai si souvent imaginé et tant de fois rêvé. Tu serais si différent des autres, si toi, si...
A tes côtés, j'apprendrais à aimer la vie. Tu m'en montrerais les couleurs, m'offrirais des fleurs. A travers ton amour, je me regarderais autrement, et puis peut-être que j'arriverais à m'aimer. Dans tes yeux, je verais celle que je suis, celle que je n'ai jamais été capable d'être.
De ta simple présence, s'échapperait l'oxygène nécessaire à ma survie. Tu me sortirais de cette vie, tu me sauverais la vie.
Parce que l'amour, c'est tout.
Il y a ici bas, quelqu'un qui, sans même te connaitre, t'attend, patiement...

En aparté...

Il m'arrive de penser que je l'ai retrouvé, cette force qui, autrefois, me permis d'aller si loin. Je me souviens, trois années en arrière. L'année de mes 20 ans.
J'avais trouvé ce que j'étais venue chercher. Je me sentais si bien, si légère, il ne manquait plus que toi. Mais aurais-je été capable de te faire una place dans la tourbillon de mon âme... Trois années, qu'est ce que trois années ?
En trois ans, on peut sombrer, comme on peut s'éveiller. Moi, je suis tombée, trés bas, si bien que je ne sais si j'aurai un jour la force de me relever...
J'avais tout, la volonté, la force, la réussite, j'en voulais plus. Je me trompais, j'aurais dû arrêter là. Et puis, est arrivé ce type dans ma vie. Il semblait si bien dans sa peau, si sûr de lui, mais comme moi, il s'était forgé une carapace d'acier. Ca n'a pas marché.
Je repense souvent à cette période. Je trouvais que ma vie était nulle, il me manquait quelque chose, je voulais plus. Ce "plus" m'aveuglait tant que je ne profitais pas de ce qu'il m'arrivait. Aujourd'hui, coulent les regrets sur les courbes de mon visage.
Je tire des leçons de tout ça, petit à petit. J'aimerais retouver ma force, mais peut-être que l'on m'en privera tant que je n'aurai pas tiré chacune des leçons qu'il y a à en tirer...
Je me sens capable de tout changer, et puis en l'espace de quelques instants, je plonge à nouveau dans l'incertitude. J'ai une si grande peur de l'échec, que quelque part, je préfère me morfondre dans mon coin plutôt que de tenter un soupçon de réussite. Je me trouve si lâche, alors je me cherche des excuses, et le pire c'est que je commence à les croire.
Je me sens si faible, si nulle, si vide de sens...
Je regarde les gens, comme vous qui me lisez, je vous observe, et je me demande ce qui vous différencie tant de moi. Je me sens si différente. Je me compare aux autres, parfois, il m'est arrivé de les juger, sans un mot, en silence. Et puis tôt où tard, je me renvois moi-même ce jugement à la figure. Je me croyais meilleure que lui/elle et voilà, qu'il/elle me bat à plates coutures... Retour de manivelle...
Alors, souvent, il m'arrive de jeter l'éponge. Face à toutes ces choses qui m'échappent, je préfère me plonger dans l'ignorence, bêtement...

Quelques mots, quelques instants, quelques sentiments...seront, ici, déposés.
Cet endroit sera ni bien, ni mal, juste imparfait, comme l'est ma vie, comme l'est mon coeur, comme l'est mon être tout entier.
On dit que la poésie est la musique du poète. N'ayant rien de ces musiciens si touchants, il faudra vous attendre à quelques fausses notes...
Un brin mélancolique, un tantinet vivante, mélangeons larmes et passions.
Bienvenue.